L'Abbé Germon
Massacre de prêtres réfractaires
Jean-Mathias Germon fut curé de la paroisse de Saint-Aubin de 1801 à 1837.
Originaire de Chavagnes-en-Pareds, il fut ordonné prêtre en 1788 et vicaire à Talmond.
A la révolution il refusa de prêter serment ; il s'exila et se réfugia en Italie puis rentra en France en 1795.
Réfugié chez sa mère à Saint-Pardoux, il parcourut la Gâtine pour y exercer son ministère en secret, vêtu en paysan.
Dénoncé, il fut arrêté à Mazières le 21 janvier 1798.
L'abbé Germon fut envoyé à Cayenne et après une traversée de quarante cinq jours et une attaque des Anglais il débarqua dans un enfer nommé Conanama. Le fonctionnaire chargé de l'installation des détenus avait écrit ces mots : " le plus grand nombre de ces malheureux vont y succomber, il serait moins inhumain de les tuer sur le champ à coup de fusil...".
Mais l'abbé Germon survécut et se fit tailleur d'habits pour rassembler les mille francs nécessaires à son rapatriement.
Il débarqua à Morlaix le 2 mars 1801 et arriva à Saint-Pardoux le 2 avril de la même année.
Installé à Saint-Aubin il était vénéré par la population et un jour prit son bâton de pélerin afin d'effectuer un long voyage à pied jusqu'à Rome pour remerçier la Divine Providence de l'avoir aidé dans les moments les plus difficiles de sa vie.
Il décéda à l'age de 75 ans.